Exposition : Toulouse-Lautrec and the Pleasures of the Belle Époque
Exprimant ses désillusions, sur une illustration de 1910 de lÊhebdomadaire politico-satirique Simplicissimus, un peintre méconnu s’exclame : « Si j’étais Français, mort ou pervers ou mieux encore, tout cela à la fois alors oui, il ferait bon vivre ! »
On y voit l’artiste qui, au milieu des turbulences de la vie familiale et des cris d’enfants, tente de s’adonner à son fluvre dans un atelier jonché de jouets éparpillés par terre et traversé par une corde à linge sur laquelle sa femme étend une lessive.
L’idée que le génie et les contingences de la vie quotidienne ne sont guère conciliables n’est certes pas neuve, mais les propos tenus ici par le peintre illustrent le rôle qu’ont joué dans l’imaginaire populaire les anecdotes entourant la vie dissolue et la mort prématurée des deux peintres Henri de Toulouse-Lautrec et Paul Gauguin. Lautrec, mort en 1901 à l’âge de trente-sept ans et Gauguin, mort en 1903 à cinquantecinq ans, ainsi que Vincent van Gogh, d’origine hollandaise et Français d’adoption, contribuèrent plus que bien d’autres à forger l’idée que l’on se fait généralement de l’artiste du XXe siècle.
S’il est vrai que la conception de l’artiste en tant que marginal autodestructeur atteint son apogée à la fin du XIXe siècle avec Toulouse-Lautrec, Gauguin et Van Gogh, on peut néanmoins retrouver son origine à la fin du XVIIIe siècle, période où des bouleversements politiques, culturels et économiques modifièrent la façon dont les artistes percevaient leur propre personne et leur relation au monde qui les entourait. En 1765, Maurice Quentin de la Tour, peintre pastelliste de l’Ancien Régime, réalisa un autoportrait où il apparaît en courtisan confiant, arborant une perruque poudrée, un gilet de velours et un sourire engageant.
Quant à Chardin, s’il est moins suffisant et habillé de façon plus pratique, il se représenta néanmoins en membre bienveillant et satisfait d’une société plus modeste. Toutefois, vingt ou trente ans plus tard, ce sourire bienveillant avait disparu des visages de la nouvelle génération de jeunes artistes comme Jacques-Louis David, Johann Heinrich Füssli ou William Turner. Ils étaient de jeunes gens ayant une vie sentimentale compliquée, voire même déséquilibrée qui, du haut de leur autoportrait, fixaient le spectateur d’un regard farouche et provocateur.
La transition entre les jeunes gens en colère de l’époque romantique et les peintres maudits de la fin du XIXe siècle passe par Gustave Courbet qui, des années 1840 aux années 1850, par une série dÊautoportraits, créa le mythe de lÊartiste en tant que marginal, mythe qui atteignit son summum dans le célèbre tableau Bonjour M. Courbet.
Par l’aspect peu conventionnel et bohémien de Courbet, la façon arrogante et distinguée dont il se tient en saluant son mécène, un riche bourgeois, le tableau tourne en ridicule les usages de la société.
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